lundi 4 décembre 2017

Travailler ensemble pour surmonter les défis mondiaux

J’ai très récemment participé à la conférence IVCO 2017 des organisations de coopération volontaire internationale à Séoul. C’était inspirant d’être partie intégrante d’une communauté mondiale renforçant ses partenariats afin de mieux s’attaquer aux défis actuels de la coopération internationale. J’y ai observé un mouvement de la société civile engagé à multiplier les efforts collectifs pour raffermir la coopération internationale, mouvement opposant un contrepoids à la montée du nationalisme et au recul de la collaboration internationale auxquels nous assistons dans de très nombreux pays. Le président d’IVCO, Chris Eaton, a bien cerné cet engagement : « Nous devons sortir de notre zone de confort; nous avons besoin de plus d’espace pour nos partenaires au Forum et sur le terrain. »

La conférence avait cette année pour thème Implementation of the Sustainable Development Goals (SDG) through transformative partnership in volunteering [Mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) par des partenariats en volontariat transformateurs]. Carrefour International s’est inscrit directement dans ce thème dès l’ouverture de la conférence avec la présentation Sustaining Girls’ Empowerment (Soutenir l’autonomisation des filles) faite conjointement avec la directrice des Services de tests de connaissances, d’orientation et psychologiques du ministère de l’Éducation du Swaziland, Mme Lindiwe Dlamini. Nous avons présenté le travail d’autonomisation de milliers de filles à risque de violence fondée sur le genre que nous accomplissons avec notre partenaire local Swaziland Action Group Against Abuse (SWAGAA). Nous avons également montré qu’un programme soutenu par des volontaires que nous avons piloté a été adopté par le gouvernement swazi et s’est étendu à l’ensemble du pays. Cet accomplissement est fondamental pour la pérennité du programme.

Les volontaires de Carrefour travaillent aux côtés des populations et des partenaires locaux depuis des décennies. Travailler ensemble, sur un pied d’égalité, fait partie de nos valeurs depuis le premier mandat de volontaire outre-mer en 1958. Lors de la Journée internationale des volontaires le 5 décembre, nous allons lancer les célébrations de notre 60e anniversaire sur la Colline du Parlement. En compagnie de nos partenaires du Togo et du Burkina Faso, ainsi que de nos volontaires, nous partagerons avec les députés, sénateurs et ministres des récits éloquents des réussites de nos 60 ans de partenariat pour éliminer la pauvreté et promouvoir l’égalité partout dans le monde.

Après six décennies d’activités et plus de 9 000 mandats de volontaire dans les pays du Sud, la vision d’UN SEUL MONDE de nos fondateurs est toujours aussi pertinente non seulement pour Carrefour, mais aussi pour l’ensemble de la communauté du volontariat international. J’ai confiance en notre capacité de nous unir pour surmonter les défis de la coopération internationale et créer un monde où les valeurs de solidarité et d’égalité retrouvent leur importance. Merci à tous les volontaires de mettre leur temps, leurs compétences et leur enthousiasme au service de ce but! 

mercredi 1 novembre 2017

Eveiller l’espoir pour la nouvelle génération

103 318. C’est le nombre de personnes qui ont traversé la mer Méditerranée pour atteindre l’Italie de janvier à août 2017. 103 318 personnes, la plupart d’entre elles étant des jeunes qui ont tout quitté – pays, épouse, famille –, pour chercher un avenir meilleur, une quête qui couta la vie à nombre d’entre eux.

Voilà le visage de la pauvreté, celui d’un immense désespoir qui amène les gens à risquer leur vie pour un eldorado qui, souvent, n’existe pas. Les promesses de l’Europe dissimulent une triste réalité pour les migrants. La plupart finiront par se retrouver à la rue ou dans des camps de migrants sans perspective d’améliorer leur sort.

Aux prises avec une pauvreté et une insécurité alimentaire croissantes, les jeunes sénégalais comptent parmi le grand nombre de jeunes africains qui ont perdu tout espoir pour l’avenir et décident de quitter leur pays. La situation est dramatique. L’économie du sénégalaise repose largement sur la culture et la pêche commerciales et l’exode des jeunes menace l’avenir de ces secteurs.

Que faire pour endiguer cet exode croissant des jeunes? Nous pouvons revaloriser l’agriculture de manière à ce qu’elle offre une carrière viable et un mode de vie attrayant pour les jeunes.

Lors de ma récente visite au Sénégal, j’ai rencontré des jeunes fiers de travailler dans le secteur agricole. Ils avaient mis en place un système de rotation des cultures leur procurant des revenus toute l’année. Ces jeunes prenaient part au projet Fermiers pour l’avenir mis sur pied par notre partenaire RESOPP, avec le soutien de Carrefour International. Cent jeunes, dont la moitié sont des femmes, ont reçu une formation en techniques agricoles modernes, agroécologie et gestion, afin d’acquérir les connaissances nécessaires à la mise en place du système. Ce modèle est peu coûteux et fournit aux jeunes un revenu et un travail stables, d’où un taux de rétention élevé.

Ce genre de projets est inspirant et a fait ses preuves dans d’autres pays comme la Bolivie, le Togo ou la Tanzanie, où nos partenaires, avec la collaboration de Carrefour, ont créé de nouveaux modèles d’agriculture qui procurent maintenant un revenu durable aux jeunes et à leur communauté. J’ai observé des résultats prometteurs. Ces projets sont des catalyseurs de changement qui peuvent transformer la perception qu’ont les jeunes de l’agriculture et leur ouvrir des perspectives d’avenir durables.


mercredi 11 octobre 2017

Pourquoi la Journée de la fille devrait être importante pour les Canadiens

Le 11 octobre, le monde entier célébrera la 6e édition de la Journée internationale de la fille. La question que de nombreux Canadiens pourraient se poser est : pourquoi est-ce que cela a une importance ici au Canada ?

La réponse est simple. Nos paroles ont de l’importance.

Le récent tollé soulevé par les propos d’un ex-ministre membre du cabinet fédéral qui avait qualifié la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, de « Barbie du climat » en est un exemple. Bien que la condamnation de cet incident ait été rapide, il fait suite à d’autres attaques très publiques contre des femmes, par exemple le cas d’un groupe de gens d’affaires qui avait utilisé une photo du visage du Premier ministre de l’Alberta, une femme, comme cible lors d’un tournoi de golf, ou les attaques et les menaces nauséabondes contre des femmes de diverses sensibilités, actives dans notre vie politique.

Cela a des implications qui dépassent nos frontières. Réfléchissez à la nature du message qui est transmis aux filles de pays qui n’ont pas une longue tradition de protections légales. Si rabaisser les femmes et mettre en scène des violences à leur encontre sont tolérés, que doivent-elles penser alors même qu’elles luttent pour revendiquer leurs droits fondamentaux ? Quelle perception auront-elles des choix qui s’offrent à elles ?

Cette nécessité m’est apparue comme une évidence lors d’une récente visite en Tanzanie et au Swaziland, pays où Carrefour International intervient. J’y ai rencontré de nombreuses filles en situations très précaires et vulnérables, dont des jeunes femmes avec de très jeunes enfants fuyant les mauvais traitements dans un refuge pour femmes récemment ouvert. J’ai demandé à une de ces jeunes femmes ce que son souhait le plus cher serait dans une année, et elle m’a répondu, « vous dire que dans ma communauté il n’y a plus de mutilation génitale féminine. »

Le Canada peut l’aider à réaliser son ambition.

Une réponse apportée par Carrefour International et ses partenaires locaux au Swaziland, au Ghana et au Togo est constituée par les Clubs d’autonomisation des filles. Ces clubs aident les jeunes femmes à partager leurs expériences et à débattre des stratégies leur permettant de revendiquer leurs droits et le contrôle de leur propre corps. Ces clubs ont réalisé d’incroyables progrès dans la signalisation des agressions sexuelles, la réduction du nombre de grossesses chez les adolescentes et la lutte contre le décrochage scolaire des filles.

Grâce à sa Politique d’aide internationale féministe, le gouvernement du Canada répond au besoin de modèles positifs pour l’autonomisation des femmes, le respect et l’inclusion sociale, ainsi que pour des mesures de protection légales. Cela est indispensable pour assurer les droits des femmes et des filles dans les pays du Sud.

Le Canada a reçu internationalement des éloges mérités pour avoir publiquement fait le lien entre la pauvreté et les inégalités entre les sexes.

À présent, le reste du monde observe le Canada. Ceux qui se sentent menacés par le fait que des filles puissent exercer et faire valoir leurs droits n’hésiteront pas à dénoncer l’hypocrisie d’un pays prétendument progressiste embourbé dans des discours toxiques et des débats qui suscitent la division, sans parler de l’absence de progrès sur la question de la justice à rendre aux femmes autochtones.

Dans le rapport de 2016 intitulé Une approche féministe de l’aide internationale du Canada, rédigé par des dizaines d’organisations canadiennes de la société civile, une des stratégies proposées pour obtenir un « changement transformateur » et pour « aborder la question des causes fondamentales des inégalités entre les sexes » est d’améliorer l’éducation du public au Canada même. Nous aurons également besoin de prouver nos résultats.

A l’ONU, le gouvernement danois a récemment passé le relais à Marie-Claude Bibeau, la ministre du Développement international du Canada, pour l’organisation de la 5e conférence « Women Deliver », qui se tiendra à Vancouver en 2019. Ce sera la plus grande réunion mondiale sur la santé, les droits et le bien-être des filles et des femmes, et un catalyseur qui accélérera les progrès sur l’égalité des sexes au niveau mondial. Les Canadiens ne peuvent contribuer à ces progrès qu’à condition d’avoir de la crédibilité au niveau national. Cette crédibilité est menacée quand nous rabaissons aussi facilement les femmes dans le discours public.

Nous avons la responsabilité de montrer la voie. Canada, il est l’heure de « passer de la parole aux actes » concernant la réduction de la violence fondée sur le genre et l’amélioration des droits des filles ; ce qui inclut de dénoncer le sexisme, d’éliminer les discours misogynes et de favoriser une plus grande égalité dans notre propre pays tout en montrant l’exemple à l’étranger.


C’est la Journée de la fille, et les filles du monde entier comptent sur nous.

Article publié dans Vancouver Sun le 9 octobre 2017. 

mardi 5 septembre 2017

Ce que l'attaque terroriste de Ouagadougou signifie pour notre travail au Burkina Faso

Lors d’une soirée paisible dans la capital Burkinabée, des terroristes ont pris le restaurant Istanbul Aziz pour cible, tuant 19 personnes et blessant de nombreuses autres. Parmi les victimes se trouvait Bilel Diffalah, un volontaire d’Uniterra.

J’ai entendu parler de cette attaque alors que j’étais en France avec ma famille et j’ai été terriblement attristée. Pour ceux d’entre nous qui travaillons avec des volontaires canadiens à l’étranger, c’est notre plus grande peur. Quelques heures plus tard, j’ai appris la disparition de Bilel.

Cette attaque odieuse a soulevé des questions parmi nos volontaires, supporters et partenaires. De nombreuses personnes m’ont demandé ce que cela signifiait pour Carrefour International et pour notre travail au Burkina Faso.

Le terrorisme au Burkina Faso n’est pas une situation unique. Les habitants de Barcelone ou de Londres ont également subi de terribles attaques terroristes ces derniers mois. La pauvreté et les inégalités alimentent ces actes dans les pays où nous travaillons et les citoyens et ceux travaillant à leurs côtés sont parmi les plus vulnérables.

Pour Carrefour, la sécurité de nos volontaires est essentielle. Nous surveillons de près la situation au Burkina Faso ainsi que dans chacun des pays où nous travaillons et nous adaptons notre travail à cette nouvelle réalité. Je suis touchée par l’engagement de nos volontaires et leur forte envie de continuer leur mandat aux côtés des citoyens du Burkina Faso. C’est pourquoi Carrefour va redoubler ses efforts pour faire progresser l’égalité pour les jeunes, renforcer l’autonomisation économique des femmes, combattre les mariages précoces et forcés et augmenter le leadership et la représentation politique des femmes. Malgré les mesures positives prises par le gouvernement Burkinabé, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les droits des femmes et des filles au Burkina Faso. Le pays a, par exemple, le sixième taux le plus élevé d’Afrique en ce qui concerne les mariages précoces avec 52% des filles mariées d'ici leurs dix-huit ans, la moitié d’entre elles déjà mère à cet âge.

Nous savons qu’avec la menace terroriste nous faisons face à un nouveau défi. Cependant, tant que la sécurité de nos volontaires ne sera pas compromise, nous continuerons à travailler ensemble pour donner aux jeunes l’espoir d’un futur meilleur et faire progresser l’égalité et les droits des femmes. N’oublions pas que la montée de l’extrémisme mène souvent à la violation des droits des femmes et c’est pour cela qu’il est essentiel de faire avancer les droits des femmes pour combattre cette idéologie.


Le développement international est fondamental en temps de crise. Je crois qu’en travaillant collectivement pour créer un seul monde sans pauvreté, égalitaire et respectueux des droits des femmes et des filles, nous aiderons aussi à faire progresser la paix.

vendredi 30 juin 2017

Des paroles courageuses exigent des actions audacieuses

J’ai été très heureuse d’être invitée le 9 juin au lancement de la nouvelle Politique d’aide internationale féministe. C’était un moment de fierté pour moi, une immigrante dans le pays que j’ai choisi, de me trouver dans un groupe restreint pour entendre l’annonce faite par la ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau. Comme cette politique l’indique, le gouvernement fédéral est en train de réorienter ses politiques publiques de façon à placer la sécurité, les droits et l’autonomisation économique des femmes et des filles au centre de sa stratégie mondiale d’aide au développement. J’étais particulièrement fière que nous, à Carrefour international, ayons fait le même choix il y a plus d’une décennie.

Cette politique promet de renforcer la protection et la promotion des droits humains des femmes et des filles; d’améliorer la participation des femmes et des filles aux prises de décision sur un pied d’égalité, particulièrement en ce qui concerne le développement durable; et de donner aux femmes et aux filles un accès plus équitable aux ressources dont elles ont besoin pour s’assurer de manière permanente l’égalité économique et sociale – ainsi qu’un meilleur contrôle sur ces ressources. Ce sont là les mêmes principes fondamentaux que ceux de notre plan stratégique!

Le gouvernement fédéral s’est aussi engagé à élargir les programmes qui auront pour but de :
  • Traiter de la violence sexuelle et de la violence fondée sur le genre et améliorer l’accès des victimes au système judiciaire
  • Renforcer les capacités des organisations et des mouvements de femmes locaux et appuyer leur travail visant à faire avancer une législation et des politiques qui fassent progresser les droits de la femme
  • Élargir l’accès aux ressources et à la croissance pour les femmes, y compris l’accès à la terre ; améliorer les perspectives économiques et la résilience des femmes des zones rurales d’une manière qui prenne pleinement en compte les effets sur l’environnement et les changements climatiques
  • Favoriser à tous les niveaux de gouvernance le rôle dirigeant des femmes et leur participation à la prise de décision
  • Assurer efficacement la participation des hommes et des garçons

Au cours de mes visites auprès de nos partenaires au cours de l’année passée, j’ai vu exemple après exemple de programmes innovants qui contribuent considérablement à chacun de ces objectifs. Notre travail pour faire progresser l’égalité pour les femmes bénéficie à des communautés entières.

Bien sûr, avec ce nouveau mandat, des discussions plus étendues sur la myriade de détails concernant la manière de mettre en œuvre une politique internationale féministe d’aide au développement seront nécessaires. Carrefour international a hâte de travailler avec le gouvernement et les autres parties prenantes pour en faciliter une mise en œuvre sans heurt.

Un point clé de cette mise en œuvre qui n’est cependant pas encore précisé est la question des ressources. Quatre-vingt pour cent de l’aide au développement sera d’ici 2021-2022 consacré à favoriser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles. Ceci est également une chose formidable.

Le montant total de cette aide n’est cependant pas connu. Comme je vous l’avais mentionné par avance à propos du budget fédéral de 2017, le Canada est en voie de présenter le plus faible engagement en termes d’aide au développement de tous les gouvernements canadiens depuis un demi-siècle, et il s’est placé à la traîne parmi les pays du G7 pour ce qui concerne l’aide internationale au développement. Le plus récent budget n’a rien fait pour répondre à cette préoccupation.

La ministre et le gouvernement fédéral ont montré du courage et de la clairvoyance en s’engageant en faveur d’une politique d’aide internationale féministe. Ils doivent maintenant soutenir leur engagement avec des dollars. Des investissements effectués à bon escient aboutiront à des gains plus substantiels et constitueront une plus forte justification de la stratégie du gouvernement.

Nous avons beaucoup de choses à célébrer en tant que pays à l’occasion de ce 150e anniversaire et cette politique courageuse est l’une d’entre elles. La préparation du prochain budget fédéral est sur le point de commencer. Assurons-nous cette fois que le gouvernement reçoive bien ce message : des paroles courageuses exigent des actions audacieuses ; augmentez l’aide international au développement dès maintenant. Les femmes et les filles du monde entier comptent sur nous.

Pour plus de détail sur la politique d’aide internationale féministe du Canada, rendez-vous sur http://international.gc.ca/world-monde/issues_development-enjeux_developpement/priorities-priorites/policy-politique.aspx?lang=fra



jeudi 1 juin 2017

Obtenons justice pour les femmes de Tanzanie

Je viens de revenir de Tanzanie, où j’ai pu rencontrer nos partenaires pour la première fois. Nos échanges ont été francs et instructifs, même si par moments, j’ai eu peine à entendre certaines réalités. Malgré tout, je rentre au Canada avec un sentiment d’optimisme.

Pendant mon séjour, j’ai été marquée par l’ampleur de la violence fondée sur le genre en Tanzanie, ainsi que par le contexte qui l’entoure. Bien que le Canada ne soit pas exempt de violence systémique, il s’est doté de structures sociétales et de politiques ciblées pour la contrer. Ces mécanismes — que la plupart des Canadiennes et des Canadiens tiennent pour acquis — sont absents en Tanzanie, ce qui est alarmant.

C’est pourquoi ce fut émouvant d’observer les volontaires de Carrefour, avec leur expérience du système judiciaire canadien (un juge du seul Tribunal intégré pour l’instruction des causes de violence familiale au Canada, une procureure de la couronne et une responsable des services d’aide aux victimes et aux témoins de Toronto), travailler avec notre partenaire KWIECO, des officiers de police, des magistrats et des responsables politiques pour partager leur expertise et dispenser des formations sur les réponses systémiques à apporter aux affaires de violence fondée sur le genre dans l’appareil judiciaire.

Ainsi, l’une des premières questions des volontaires concernait la procédure d’accueil lorsqu’une femme victime de violence se présente dans un refuge. La police est-elle appelée ? Voilà une attente qui semble raisonnable ; cependant, la nécessité de soulever cette question démontre à quel point il existe des lacunes dans l’accès des femmes à la justice. Et même quand la bonne volonté est au rendez-vous, elle n’est pas suffisante pour pallier le manque de ressources adéquates. Par exemple, il arrive souvent que la police ne réponde pas à un appel de détresse si le remboursement des frais d’essence pour emmener les victimes en lieu sûr n’est pas assuré !

Les obstacles auxquels font face les victimes de violence dans leur quête de justice ne s’arrêtent pas là. D’une part, le public a peu confiance dans l’intervention de la police. D’autre part, les parajuristes — des acteurs clés dans la quête de justice pour les femmes — occupent un statut précaire dans l’appareil judiciaire, car leur profession n’est pas reconnue par le ministère de la Justice de la Tanzanie. Enfin, les traditions et les préjugés culturels restent un défi. Et tout cela se passe dans un contexte ou 40 % des affaires portées devant les tribunaux de la région du Kilimandjaro concernent les violences fondées sur le genre.

Malgré tout, je suis rentrée au Canada remplie d’espoir et déterminée à en faire davantage. En effet, les progrès sont manifestes : les femmes connaissent mieux leurs droits et sont mieux placées pour exiger que justice soit faite ; la communauté dans son ensemble comprend mieux la violence fondée sur le genre ; et des parajuristes se déplacent pour effectuer des consultations hebdomadaires dans les collectivités. Graduellement, des changements s’opèrent et les mentalités évoluent.

Carrefour et ses partenaires sont à l’avant-garde de cette transformation. Notre programme d’accès à la justice, d’abord déployé au Ghana puis en Tanzanie, constitue un modèle inspirant. Grâce à l’appui du Programme de coopération volontaire du gouvernement du Canada, nous partageons des savoirs et des expertises dans tous nos pays d’intervention, en prenant soin de les adapter à la réalité locale. Le modèle ainsi développé pourrait grandement améliorer l’accès des femmes à la justice, ainsi que l’égalité entre les femmes et les hommes dans plusieurs régions et pays. C’est pourquoi nous devons poursuivre nos efforts.

Éradiquer la violence fondée sur le genre exige d’adopter une approche globale. Il faut améliorer les services de soutien psychologique, un domaine où les besoins sont criants, particulièrement pour les enfants victimes ou témoins de violence. Il faut également faciliter l’accès aux soins de santé, car les hôpitaux sont souvent situés loin des collectivités, ce qui peut compliquer l’obtention de preuves d’agression.


Le changement peut sembler très lent pour une femme et son enfant refugiés dans un foyer pour femmes isolé et qui se demandent si les blessures peuvent guérir et la justice être rendue. Mais ce changement, bien réel, est à notre portée. De plus en plus de femmes se familiarisent avec leurs droits et exigent l’accès à la justice; à mesure que ce phénomène grandira, la violence s’atténuera et les droits seront respectés. Ainsi, avec l’appui de ses volontaires et de ses donateurs, Carrefour continuera de lutter pour la justice aux côtés de ses partenaires, ainsi que des femmes et des filles qu’ils représentent. 

dimanche 23 avril 2017

La Semaine de l'Action Bénévole

Quand on sait que moins de dix personnes sur la planète possèdent autant de richesses que la moitié de la population mondiale, on peut se demander si, en tant que simples citoyennes et citoyens, nous pouvons faire quoi que ce soit pour changer les choses? Qu’avons-nous à offrir en regard de cette richissime élite qui peut tout acheter? Comment réagir face aux riches et puissants de ce monde et à tant d’inégalités?
Martin Luther King, Jr. nous fournit un élément de réponse :« La question la plus persistante et urgente de l'existence est celle-ci : que faites-vous pour les autres ? »
Nous avons tous cette capacité de servir. Celle-ci peut s’exprimer sous plusieurs formes, tant dans le cadre d’un projet qui permet d’améliorer la qualité de vie dans notre quartier que d’un mandat de volontaire pour faire progresser les droits des femmes à l’autre bout du monde. Le volontariat est l’expression à la fois de la bonté humaine et de la conscience civique.
Le volontariat, c’est le cœur même de Carrefour International; et les généreuses contributions en temps et en expertise des volontaires en sont l’âme. Des Canadiennes et Canadiens de tous les milieux, horizons professionnels et régions du pays se dévouent pour rendre notre monde un peu plus équitable, un peu plus juste.
Nous reconnaissons non seulement les volontaires d’ici, mais aussi les nombreux volontaires de nos organisations partenaires qui sont des collaborateurs passionnés et chevronnés. La Semaine de l’action bénévole (du 23 au 29 avril) est l’occasion de réfléchir à l’immense apport du volontariat dans l’ensemble de la société. Le volontariat international favorise le développement de l’empathie, encourage le dialogue et la compréhension interculturels, et stimule la curiosité – autant d’attributs qui semblent trop souvent faire défaut dans la sphère politique à l’échelle mondiale.
Les Carrefouristes – dans notre modèle de coopération internationale – bâtissent des ponts entre citoyennes et citoyens du monde, ponts qui resteront solides et vecteurs de changement bien au-delà de leur mandat.
En dissociant l’aspect monétaire ou de gain personnel de la contribution bénévole, nous créons une véritable coalition de bonne volonté qui oppose un contrepoids efficace aux forces de l’ignorance, de l’avidité et de la division.
Depuis 50 ans, plus de 10,000 personnes ont accompli des mandats de volontaire avec Carrefour International. En mettant leur temps, expérience et compétences au service d’autrui, ces citoyennes et citoyens du monde ont créé un legs d’espoir et de changement. Je salue votre profond engagement et vous en remercie.
À l’occasion de la Semaine de l’action bénévole, je vous encourage à renouveler votre engagement, en vous mettant en quête d’une organisation ou d’une cause qui vous est chère, ou en parlant avec un voisin ou un collègue. En conjuguant nos énergies, idées, passions et compétences, nous pouvons bâtir ensemble un monde meilleur.

mercredi 8 mars 2017

Serez-vous à nos côtés et oserez-vous agir pour le changement?

En cette Journée internationale des femmes, Carrefour International rend hommage aux femmes et aux hommes qui osent agir pour l’égalité des sexes. Cette année, la Journée internationale des femmes a pour thème : « Osons agir pour le changement ». Les Carrefouristes ci-dessous sont des acteurs de changement empreints d’une détermination dont le monde a plus que jamais besoin.

Carrefour a de nombreux partenaires extraordinaires qui osent agir pour le changement.
  • Mama Elizabeth Minde, avocate et activiste des droits des femmes en Tanzanie, a créé le premier refuge pour femmes victimes de violence dans le pays. Des volontaires du refuge pour femmes Ernestine à Toronto contribuent au projet de KWIECO (article en anglais). 
  • Des entreprises comme Green Beaver et Papillon MDC soutiennent l’accès aux marchés locaux de l’Union nationale des femmes coopératrices du Sénégal, un partenaire de Carrefour regroupant dix unions régionales et 15 000 femmes coopératrices qui produisent une gamme de savons. 

Ces femmes et ces hommes, et beaucoup d’autres, osent agir aux côtés de Carrefour pour promouvoir l’égalité des sexes. Dans le contexte actuel, ces actions forment un saisissant contraste avec le discours ambiant qui marginalise et rabaisse les femmes. Tous les Canadiens et Canadiennes peuvent oser agir pour le changement dans leur propre communauté. Nous avons besoin d’un nombre accru d’entreprises canadiennes qui osent agir à nos côtés en partageant leur expertise avec des entreprises dirigées par des femmes afin d’accroître leur productivité et, dans la foulée, améliorer les revenus.

Dans son budget fédéral, le président américain Donald Trump annonce qu’il entend amputer plus du tiers de l’aide au développement international. L’application de cette mesure, le cas échéant, aura des conséquences dévastatrices sur la situation des femmes dans le monde. Au Canada, le gouvernement fédéral a pris de courageux engagements. Nous avons maintenant besoin qu’il ose agir en investissant dans l’aide internationale. Le gouvernement doit répondre à l’appel pour #PlusdeCanada.

La coopération internationale , en permettant de partager des stratégies, de renforcer l’expertise et d’approfondir la compréhension d’enjeux primordiaux, est un moyen efficace pour promouvoir l’égalité et la paix. Serez-vous à nos côtés et nous aiderez-vous à poursuivre notre travail novateur en matière d’accès des femmes à la justice?

Il faut que plus de Canadiens et Canadiennes de tous horizons osent agir pour le changement. Nous avons besoin de femmes et d'hommes qui s’élèvent contre la haine et pour l’égalité, et qui soutiennent notre travail – en faisant un don, en devenant volontaire ou en passant le mot.

Je vous souhaite une admirable Journée internationale des femmes. Merci d’être à nos côtés et d’oser agir pour le changement!

dimanche 5 février 2017

Le monde compte sur nous, le monde compte sur #PlusdeCanada

Après les événements dévastateurs de la fin de semaine du 28-29 janvier, les Canadiennes et Canadiens se sont de nouveau rassemblés, cette fois pour exprimer leur solidarité avec les réfugiés et les musulmans. Carrefour International se tient fièrement à leurs côtés.

Les événements politiques à Washington et la fusillade à Québec montrent clairement à quel point notre monde vit des moments critiques. Nos voisins du Sud menacent de réduire massivement leur soutien à d’importantes organisations de développement international, y compris celles qui luttent pour les droits des femmes. Nous traversons une période où les peuples devraient unir leurs forces et se soutenir les uns les autres, non pas ériger des murs ou compromettre les efforts de développement.

Le Canada déposera bientôt un budget fédéral. Ces dernières années, nous avons laissé le financement du développement décliner au point où, en pourcentage du revenu national brut, nous nous retrouvons maintenant derrière les pays du G7 et de plusieurs autres pays de taille égale. Si nous ne faisons pas demi-tour, l’engagement du Canada en matière d’aide internationale sera à son plus bas niveau depuis 50 ans.

Devant la montée des atteintes aux droits des femmes et à l’intégrité de leur corps, et l’utilisation des femmes comme instruments de guerre, les Canadiennes et Canadiens sont à juste titre fiers que leur gouvernement se porte haut et fort à la défense des principes d’égalité, de diversité, de respect et d’inclusion.

Mais, en tant que citoyennes et citoyens du monde, nous voulons plus que des mots. En tant qu’activistes engagés dans la coopération internationale, nous savons que le monde a besoin de plus. Vous pourrez le constater en lisant les témoignages de volontaires de Carrefour sur le terrain qui montrent comment nous changeons les choses et comment notre pays peut en faire plus.

Nous savons, dans le fin fond de nos cœurs, que nous avons beaucoup plus à donner. Il faut dès maintenant #PlusdeCanada : plus d’occasions de volontariat, plus de soutien aux partenaires outre-mer qui font un travail extraordinaire, plus de certitude pour les membres de la communauté internationale du développement qui voient leur travail – et leur existence même – menacé. De manière concrète, il faut un engagement accru en matière d’aide internationale et, pour joindre le geste à la parole, les ressources nécessaires pour apporter un vrai changement.

Du 5 au 11 février, c’est la Semaine du développement international au Canada. Cette semaine offre l’occasion de mobiliser l’attention publique et de souligner l’important travail accompli par les Canadiennes et Canadiens partout dans le monde. Elle se veut également une tribune où nous pouvons discuter et débattre, et montrer qu’en tant que citoyennes et citoyens nous sommes prêts à en faire plus, et à inciter notre gouvernement à en faire plus aussi.  

Le Canada est en mesure de réaliser son potentiel. Veuillez visiter notre page d’appel à l’action pour savoir quels sont les gestes que vous pouvez vous-mêmes poser.

Le monde compte sur nous; le monde compte sur #PlusdeCanada.

jeudi 19 janvier 2017

Marcher pour les droits des femmes : plus important que jamais

Quel sera l’impact de l’investiture du président élu Donald Trump vendredi sur les droits des femmes et des filles ici au Canada et ailleurs dans le monde? C’est une question à laquelle j’ai beaucoup réfléchi dernièrement.

D’après les déclarations à l’emporte-pièce de M. Trump durant la campagne électorale, il y a matière à inquiétude. Il n’a cessé de dénigrer et d’attaquer verbalement les femmes. Il a promis de couper les vivres à l’organisation de défense de la planification des naissances Planned Parenthood et proféré des propos fallacieux au sujet des droits sexuels et reproductifs. Le New York Times rapportait qu’au lendemain de l’élection, l’équipe de transition de Donald Trump a demandé au Département d’État et à l’agence américaine de développement international (USAID) de dresser la liste de tous les programmes, positions et subventions en matière d’égalité des sexes, de réduction de la violence et de « promotion de la participation des femmes dans les sphères politique et économique ». Ces requêtes ont alarmé bien des militantes et militants des droits de la personne et de l’aide internationale dans le monde.

Puis, quelque chose d’extraordinaire s’est produit. L’invitation lancée sur les médias sociaux par quelques femmes à une marche de solidarité à Washington s’est transformée en un mouvement mondial pour souligner la Journée internationale de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion nouvellement proclamée. Ce mouvement réunit maintenant des femmes de tous les milieux et leurs alliés qui défileront pour la paix, la justice et les droits de la personne partout en Amérique du Nord et dans plus de 30 pays.
 
Au Canada, les femmes et les personnes qui sympathisent à leur cause marcheront dans au moins 26 villes. Au moment de rédiger l’allocution que je prononcerai à Ottawa samedi lors de la marche sœur à la grandemarche de solidarité de Washington, je me suis demandé : « Les marches peuvent-elles encore changer les choses dans un monde où les tweets peuvent infléchir les débats, les marchés et les politiques? »

Pour paraphraser le président sortant Barack Obama : « Yes, They Can » (Oui, elles le peuvent).

La mobilisation populaire est une clé maîtresse de la démocratie. Les marches organisées sont des vecteurs essentiels de changement. Comme l’écrivait récemment Jelani Cobb dans un article paru dans le magazine New Yorker : « Les mouvements naissent au moment où des principes abstraits deviennent des préoccupations concrètes. »

La vitesse à laquelle ce mouvement populaire embryonnaire s’est déployé et l’engouement du public montrent à quel point les gens sont prêts à dénoncer la misogynie quelle qu’en soit la source et à s’élever pour une véritable égalité des sexes partout dans le monde.

Toutes les personnes qui, comme nous, luttent pour les droits des femmes dans le Sud savent qu’il ne faut jamais sacrifier des acquis durement gagnés et hautement porteurs d’espoir pour tant de gens. Chez Carrefour, nous voyons comment l’innovation et, surtout, le mouvement de coopération volontaire renforcent l’autonomie des femmes et des filles, améliorent des vies et favorisent le mieux-être des collectivités au Swaziland, au Sénégal, au Ghana, au Togo, en Tanzanie et ailleurs.

Nous pouvons être fiers de l’engagement de notre pays en matière de promotion des droits des femmes, de notre premier ministre affichant son féminisme parmi les dirigeants mondiaux, et des éloges du chanteur Bono du groupe U2 selon qui « le monde a besoin de plus de pays comme le Canada ».

Or, ce sont précisément ce rôle et l’autorité morale que nous exerçons sur la scène mondiale qui nous obligent à faire figure de proue dans la lutte pour les droits des femmes. Le monde a effectivement besoin de plus de pays comme le Canada, et le Canada doit en faire plus pour le monde.

Les Canadiennes et les Canadiens ont l’occasion d’agir dès ce samedi 21 janvier, en participant à l’une des marches qui auront lieu d’un bout à l’autre du pays.

mardi 3 janvier 2017

5 raisons d’être optimiste pour 2017

Les discours conflictuels et la violence infligée à travers le monde aux personnes marginalisées, et particulièrement aux femmes, assombrissent le bilan de l'année 2016. 

Cependant, bien que ce fut une année turbulente à l’échelle mondiale et que de puissants changements politiques annoncent une période d’incertitude importante, je pense que les valeurs de justice, de respect et de solidarité vont ultimement l’emporter.

En fait, ma première année à Carrefour m’a remplie d’espoir. Les listes étant populaires pour les messages de Nouvel An, je vous présente mes cinq raisons d’être optimiste pour 2017 :

1. « Le monde a besoin de plus de Canada »

Le premier ministre Justin Trudeau reconnaît que « la pauvreté est sexiste » et Affaires mondiales Canada considère que la pauvreté et l’égalité des genres sont d’importantes priorités. 

Pour ces raisons et pour d’autres encore, notre pays contribue de façon importante à la scène internationale. C’est vrai, nous pourrions faire plus, tant chez nous qu’à l’étranger, mais le Canada progresse au moins dans la bonne direction.

2. Des injustices mondiales sont en train d’être corrigées

L’attention de la planète a enfin été captée lorsque sont sortis, plus tôt cette année, les rapports sur les violences sexuelles commises en 2015 par des Casques bleus des Nations Unies à l’égard de femmes et d’enfants en Afrique. 

Grâce au leadership et aux pressions de la société civile, les Nations Unies ont enfin assumé leur responsabilité et se sont engagées à agir. Les Nations Unies peuvent et doivent représenter un modèle de conduite pour les États en ce qui a trait au traitement des femmes.

3. Notre travail contribue réellement à changer les choses pour les femmes et les filles

Dans le cadre de son implication au sein de programmes d’autonomisation des filles au Swaziland, au Ghana et au Togo, Carrefour continue d’être témoin de résultats positifs et prometteurs. 

Un nombre plus élevé de cas de violence sont rapportés, les filles restent plus longtemps aux études et le nombre de grossesses chez les adolescentes, un obstacle majeur à l’éducation, a diminué de façon marquée.

4. Nous créons de nouvelles collaborations

La créativité et la collaboration sont essentielles à la réussite des projets de développement. C’est pourquoi nous sommes tellement reconnaissants envers nos partenaires des secteurs privé et sans but lucratif. 

Cette année, nous nous appuyons sur nos partenariats du secteur privé avec Green Beaver, Papillon MDC et l’UNFCS pour augmenter la capacité de production et le leadership des femmes productrices au Sénégal. Je me réjouis aussi de deux nouvelles initiatives qui, grâce à des collaborations novatrices avec l’Ernestine’s Women’s Shelter de Toronto et la Société John Howard, visent à soutenir les femmes et les filles victimes de violence et à mettre fin au cycle de violence.

5. Vous m’inspirez

La coopération volontaire continue d’être le fondement de notre travail ― un travail que nous ne pourrions accomplir sans la contribution des innombrables citoyens du monde qui se dévouent à la justice et à la paix. La quantité de personnes prêtes à partager leur temps, leur passion et leurs idées pour créer un monde meilleur me comble de joie.


À titre personnel, mon année au sein de Carrefour a été une merveilleuse aventure. Je suis choyée de faire partie d’une organisation aussi fantastique que Carrefour. 

Je m’en voudrais d’ailleurs de ne pas mentionner Karen Takacs, dont le dévouement envers l’égalité pour les femmes et les filles influence encore d’innombrables aspects de notre travail. L’un des points forts de la dernière année est sans doute le lancement du Fonds Karen Takacs pour le leadership des femmes, lequel fournit un soutien direct aux organisations qui font la promotion de l’égalité pour les femmes, les filles et les leaders émergentes.

Au nom de toute l’équipe de Carrefour, je vous offre nos meilleurs vœux pour une année 2017 porteuse d’espoir.

Carine Guidicelli