Lors d’une soirée
paisible dans la capital Burkinabée, des terroristes ont pris le restaurant
Istanbul Aziz pour cible, tuant 19 personnes et blessant de nombreuses autres.
Parmi les victimes se trouvait Bilel Diffalah, un volontaire d’Uniterra.
J’ai entendu
parler de cette attaque alors que j’étais en France avec ma famille et j’ai été
terriblement attristée. Pour ceux d’entre nous qui travaillons avec des
volontaires canadiens à l’étranger, c’est notre plus grande peur. Quelques
heures plus tard, j’ai appris la disparition de Bilel.
Cette attaque
odieuse a soulevé des questions parmi nos volontaires, supporters et
partenaires. De nombreuses personnes m’ont demandé ce que cela signifiait pour
Carrefour International et pour notre travail au Burkina Faso.
Le terrorisme au
Burkina Faso n’est pas une situation unique. Les habitants de Barcelone ou de
Londres ont également subi de terribles attaques terroristes ces derniers mois.
La pauvreté et les inégalités alimentent ces actes dans les pays où nous
travaillons et les citoyens et ceux travaillant à leurs côtés sont parmi les
plus vulnérables.
Pour Carrefour,
la sécurité de nos volontaires est essentielle. Nous surveillons de près la
situation au Burkina Faso ainsi que dans chacun des pays où nous travaillons et
nous adaptons notre travail à cette nouvelle réalité. Je suis touchée par l’engagement de nos volontaires et
leur forte envie de continuer leur mandat aux côtés des citoyens du Burkina
Faso. C’est pourquoi Carrefour va redoubler ses efforts pour faire progresser l’égalité
pour les jeunes, renforcer l’autonomisation économique des femmes, combattre
les mariages précoces et forcés et augmenter le leadership et la représentation
politique des femmes. Malgré les mesures positives prises par le gouvernement Burkinabé,
il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les droits des femmes et des
filles au Burkina Faso. Le pays a, par exemple, le sixième taux le plus élevé
d’Afrique en ce qui concerne les mariages précoces avec 52% des filles mariées d'ici leurs dix-huit ans, la moitié d’entre elles déjà mère à cet âge.
Nous savons
qu’avec la menace terroriste nous faisons face à un nouveau défi. Cependant,
tant que la sécurité de nos volontaires ne sera pas compromise, nous
continuerons à travailler ensemble pour donner aux jeunes l’espoir d’un futur
meilleur et faire progresser l’égalité et les droits des femmes. N’oublions pas
que la montée de l’extrémisme mène souvent à la violation des droits des femmes
et c’est pour cela qu’il est essentiel de faire avancer les droits des femmes
pour combattre cette idéologie.
Le développement
international est fondamental en temps de crise. Je crois qu’en travaillant
collectivement pour créer un seul monde sans pauvreté, égalitaire et
respectueux des droits des femmes et des filles, nous aiderons aussi à faire
progresser la paix.